[ALBUM] L'arbre en Seine au fil des saisons

Il y a bien longtemps, j’ai entamé un travail photographique sur l'eau et la Seine en particulier puisqu’elle coule non loin de chez moi dans l’agglomération de Melun Val de Seine… Ma première série racontait l’histoire d’une feuille d’érable à l’automne qui se dissout au fil de l’eau. Aux images minimalistes et quasi-monochromes succédaient des images plus chaudes et abstraites où les couleurs orangées de la feuille se mêlaient aux eaux froides de la Seine. J’avais ensuite présenté une série plus classique aux allures « japonisantes » puis enchaîné avec mes « distorsions mises en Seine », succession d’images abstraites de reflets industriels et urbains avant de finir avec des abstractions estivales aux couleurs impressionnistes. Il était grand temps de vous présenter une nouvelle variation de ce thème de la Seine avec cette série : "l’arbre en Seine". Cette nouvelle série est donc un hommage à la ripisylve au fil des saison, car ces photo-Graphies, au-delà de leur esthétique, ont encore pour objectif de vous sensibiliser à la préservation des berges qu’elles soient naturelles ou très fortement urbanisées.

Arbres en Seine d'hiver.


























Arbres en Seine du printemps à l'été.




















Arbres en Seine à l'automne







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Le terme ripisylve désigne les arbres des bords de cours d’eau. Etroite bande linéaire boisée ou vaste étendue encadrant les fleuves, les ripisylves sont des milieux très importants qui évoluent sans cesse, suivant les variations du cours d’eau. Au-delà de l’étrangeté du nom, la méconnaissance des ripisylves s’explique sans doute par leur raréfaction. En raison d’une urbanisation galopante, de l’industrialisation des berges, d’une agriculture intensive autour des ruisseaux et rivières, de l’endiguement des cours d’eau, ces milieux disparaissent, s’artificialisent ou se banalisent. 

Pourtant les ripisylves rendent de précieux services : elles stabilisent les berges en limitant l’érosion, atténuent les dommages des inondations, participent à l’amélioration de la qualité de l’eau en limitant leur réchauffement (ombre) et en fixant de nombreux polluants. Rien d’étonnant donc à ce qu’elles soient un important refuge de biodiversité et constituent des corridors écologiques vitaux. S’il est difficile de lutter contre leur disparition en périphérie des villes, elles méritent notre plus grande attention. Lors de votre prochaine balade en bord de Seine, pensez-y et profitez-en pour ramasser quelques déchets !










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