[ALBUM] Quand la Patrouille de France célèbre les 110 ans de la voltige aérienne dans le ciel de Paris

En mai dernier, la célèbre Patrouille de France, notre fière ambassadrice, célébrait son soixante-dixième anniversaire mais aussi celui des 110 ans de la voltige aérienne ! Basée à Salon-de-Provence, elle est reconnue comme l'une des meilleures formations acrobatiques au monde et ne laisse jamais indifférent. J'observe toujours avec plaisir ces fumigènes tricolores rayer l’azur. Alors, comme chaque année, pour le défilé du 14 juillet, elle offre aux photographes de spectaculaires images de survol des monuments de notre capitale avec son passage au-dessus de la grande arche, de l’arc de triomphe, de la tour Eiffel ou de la pyramide du Louvre. Et moi, cette année encore (album de 2020), c’est depuis la terrasse des restaurants du Printemps Haussmann que j’ai profité du spectacle offert par cette vieille dame.

Patrouille de France au dessus de la Défense

Patrouille de France au dessus de la Défense

Patrouille de France au dessus de l'Arc de Triomphe

Le premier pilote à effectuer une boucle avec un avion est Adolphe Pégoud et c’est en 1913, ce qui inaugure les débuts de la voltige aérienne. La Première Guerre mondiale inaugure le vol en escadre de patrouille et les premières performances des pilotes dans les combats aériens. Mais saviez vous que la  patrouille est née en Essonne ? En effet, la PAF est l’ancêtre de la Patrouille d'Étampes créée en 1931 avant qu’elle rejoigne Salon-de-Provence en 1937, sous le nom de "Patrouille de l'École de l'Air". Après la Seconde Guerre mondiale, en 47, une nouvelle patrouille s'installe à Étampes  sous le nom de "Escadrille de Présentation de l’Armée de l’Air n°58" mais c’est la troisième escadre du Commandant Delachenal, basée à Reims, qui reçoit le nom de "Patrouille de France" le 17 mai 1953 lors du meeting d'Alger. Le commentateur, Jacques Noetinger, annonce devant le public "Mesdames, Messieurs, la Patrouille de France vous salue !" Le 14 septembre de la même année, l’État-major officialise ce nom. Et c’est en 1964, que le ministère des Armées décide de conserver la Patrouille de l'École de l'Air dont les "Fouga Magister" de la base de Salon-de-Provence seront le flambeau de la voltige aérienne française pendant seize ans. En 1981, l'Alpha Jet devient le fer de lance de la Patrouille de France, avec sept appareils (9 aujourd’hui). En 2009, pour la première fois au monde, une patrouille acrobatique est commandée par une femme, Virginie Guyot.

Trois nouveaux pilotes intègrent chaque année la patrouille composée de 9 pilotes . Les candidats volontaires sont cooptés par les pilotes en place, ils doivent être chef de patrouille et totaliser au moins 1.500 heures de vol sur un avion à réaction. Chaque pilote occupe une position déterminée et un rôle défini : le leader (Athos 1) est à son poste pendant un an, c'est le chef d'orchestre, les intérieurs (Athos 2 et Athos 3) sont en première année dans la patrouille, placés au plus près du leader, le charognard (Athos 4) est juste derrière le leader (il deviendra leader lui-même l'année suivante.) Les solos (Athos 6 et Athos 7) effectuent les croisements, les extérieurs (Athos 7 et Athos 8) sont les plus éloignés du leader et le remplaçant (Athos 9) est le plus ancien de la patrouille, il est capable de remplacer n'importe quel pilote. Elle occupe une trentaine de mécaniciens, de secrétaires, d'agents d'opérations, de photographes et de chargés de communication.

Défilé du 14 juillet 2023, 110 ans d'acrobatie aérienne avec ce vol sur le dos